A partir du 11 mai 2020, les magasins sont autorisés à rouvrir leurs portes. La majorité des agences Gigatour ne le feront pourtant pas. Elles continueront à travailler à distance.
Le secteur des agences de voyages et des voyagistes est gravement touché par l’impact de la crise #COVID19 depuis plusieurs mois, accentué par le verrouillage officiel en Belgique. Les connections aériennes ont été subitement interrompues et les voyages, annulés. En chiffres, cela équivaut à une perte de plus de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires entre mars et juin 2020, soit une période couvrant en temps normal 60% des réservations de l’année. En outre, les sommes ont déjà été versées aux fournisseurs nationaux et étrangers pour garantir les vacances des voyageurs. De l’argent qui n’a pas, dans la plupart des cas, été récupéré, ajoutant ainsi une difficulté supplémentaire.
Et pourtant, malgré la fermeture stricte et soudaine des agences, les professionnels du voyage n’ont jamais autant prouvé leur service et professionnalisme à leurs clients. Nuit et jour, ils ont assisté leurs
clients, un à un, lors des rapatriements en catastrophe. Toujours présents, aussi, pour rassurer que le voyage annulé puisse être reporté et adapté lorsque la crise sera passée. Les voyagistes sont sur le pont, depuis le 12 mars, malgré un ralentissement des activités déjà fortement ressenti en février et un arrêt complet des ventes du jour au lendemain.
Aujourd’hui, tous les clients sont rapatriés et maintenant, l’heure est au détricotage du voyage initialement prévu, en concertation avec chaque
client individuellement. A la replanification aussi, avec un point d’interrogation du voyage dans le futur. Et à la réflexion sur « l’après-corona », car beaucoup ne voudront plus voyager comme avant.
Le secteur réfléchi sur une offre possible dès cet été déjà : pas besoin d’aller loin pour s’évader, mais bouger quand même. Et pour cela, nous attendons d’en savoir plus.
Une enquête au sein du secteur des voyagistes nous informe que l’ouverture des agences n’a guère de sens aujourd’hui pour la majorité d’entre elles tant qu’il n’y a pas de certitude sur l’offre possible des
voyages à l’étranger.
Plus de 87 % indiquent qu’une ouverture n’est souhaitable qu’en début du mois de juin, au mieux, pour autant qu’il y ait un minimum de certitude quant à la date à laquelle nous pourrons voyager, à l’endroit où nous pourrons le faire et à la manière dont nous serons autorisés à
le faire. Aujourd’hui, le chiffre d’affaire affiche un zéro pointé depuis fin février. Il est difficile de réengager les coûts liés à une réouverture physique des agences. Et on les comprend. Ils continuent alors à servir leurs clients, à distance ; et c’est bien aussi.
A contrario, plusieurs agences de quartier trouvent primordial d’ouvrir leur agence. Pour la vie du quartier qui dépérit ou pour être au service de leur clientèle moins habituée aux communications téléphoniques ou électroniques. Ces clients pour qui le contact humain pour parler
vacances est tout aussi important que d’aller chez l’épicier. Et nous les comprenons si bien, aussi !
Tous ces professionnels du tourisme, que ce soit de chez eux, ou déjà, dans leur agence, attendent avec impatience les décisions politiques sur les voyages à l’étranger promises fin mai/début juin tant au niveau belge qu’européen, tout en continuant à travailler en coulisses pour relancer le tourisme, un des secteurs économiques les plus importants au monde.
Info : communiqué de presse de l’UPAV du 11 mai